La consanguinité est définie comme étant le résultat
d’une reproduction sexuée entre deux individus apparentés.
Le coefficient de consanguinité d’un chien permet
de mesurer l’apparentement de ses ascendants et donc la diversité génétique
du chien considéré.
Plus précisément son niveau d’homozygotie est calculé (nombre de gènes
pour lesquels il a 2 copies du même allèle, qui ont été transmises par
ses 2 parents).
Plus les ascendants sont apparentés, plus ce nombre
sera important.
La méthode traditionnelle pour mesurer le COI d'un
chien consiste à étudier sa généalogie et estimer le degré de parenté
de ses ancêtres.
Il existe pour cela des méthodes de calcul sur 5 générations, comme
la méthode de Wright. C'est cependant une méthode qui a des failles
et qui est assez peu précise.
Ce taux peut également être mesuré directement dans
le génome du chien grâce aux marqueurs génétiques, c'est ce que l'on
appelle le taux de consanguinité génétique.
Avec plus de 200000 marqueurs examinés répartis dans tout le génome,
ce test garantit qu'aucune grande région de consanguinité n'est cachée
et donne l'estimation du COI la plus fiable possible.
Il est ainsi possible de déterminer de façon très précise ce coefficient
pour un individu donné, ainsi que pour les descendants de deux parents
dont le génome a été analysé.
C'est ce taux que nous indiquons comme 'taux de consanguinité' pour
chaque portée.
(notez qu'il peut y avoir une variation très légère de ce taux pour
les chiots d'une même portée en raison de la recombinaison génétique).
Nous savons ainsi qu'un mariage de Silver avec Jorah
donnerait des chiots avec un taux de consanguinité de 2%, un mariage
Lisa avec Jed un taux de 5%, un mariage Willow avec Grizzly 1% …..
C'est un outil précieux pour l'éleveur afin d'affiner le choix des mariages
et la sélection (il est parfois utile de faire des mariages avec un
taux de consanguinité plus important afin de fixer des caractéristiques
recherchées) et également pour la personne qui souhaite acquérir un
chiot en toute connaissance de cause et ne souhaite pas se retrouver
avec un chien consanguin à un niveau élevé.
Une étude récente démontre qu'un taux de consanguinité
augmenté de 10% peut mener à une réduction de 6% de la taille adulte
et à une réduction de l’espérance de vie de 6 à 10 mois.
Cela impacte également de façon négative la taille des portées et la
fertilité.
En règle générale, les chiens avec un COI élevé sont plus à risque d'avoir
une espérance de vie réduite, et une plus haute incidence de maladies
héréditaires qu'un chien avec un COI plus faible.
Tous les individus d'une même race sont apparentés
à plus ou moins grande échelle, puisque la consanguinité est indispensable
pour fixer des caractères phénotypiques propres à chacune.
Mais comme nous l'avons vu cela augmente également la probabilité pour
un individu d'hériter des gènes 'défectueux' de ses parents et donc
de développer des maladies génétiques, et réduit son espérance de vie.
A titre de comparaison avec les taux de nos portées,
voici la moyenne des taux de consanguinité génétique pour les chiens
des races suivantes (source Embark) :
Berger allemand 29% (cela signifie qu'en moyenne un berger allemand de pure race a un taux
de consanguinité de 29%)
Chien-loup tchécoslovaque 34%
Chien-loup de Saarloos 36%
Les chercheurs de l'université de Californie ont étudié
le génome de près de 50.000 chiens de pas moins de 227 races distinctes.
Pour noter une consanguinité moyenne de 25 %. L'équivalent, pour nous,
du partage de matériel génétique entre un frère et une sœur.
Bien plus, donc, que ce qui serait considéré comme sans danger chez les
humains.